Et là ces mains remplies de ciels
Et pleines de houles qu'on ne dit pas
Sans l'approbe festive des prunelles
Qu'une douce immensité campa

Ce n'est rien sur les lèvres
Qu'un silencieux baiser
D'une caresse
inouïe

Elles réclament aux vents les cocons
Des visions nues en douces heures bleues
Et l'écroulement si profond
Des parfums intraduisibles

L'implosion de cette fête
Est joie de corps posé
En belle langue
Éblouie

La voir là gorgée d'horizons
Frémissante de mille éclats d'or
Docile à la moindre cueillaison
Ses sèves offertes aux athanors

Quelle est la chose plus grande
Que cette sérénité
En sa peau
Effleuré

Du cœur de sa grandeur les choses
S'exercent puissamment aux magies
Offrant toute l'évidence éclose
Malgré nos amers élégies

C'est elle en toi qui voue
A cette parole la trempe
De qui né
Du quoi noue


...
© Schawn
le 23 Aout 2010