Feuilles

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Les radieuses ossatures nombril des immenses tempes 
Se réveillent pour la conquête d'insolites voltiges
Comme d'indomptables clartés dans les gouffres du monde

Qu'elles voguent ça et là sur les pages qu'elles s’engouent
Gorgées de sons emportés dans les tristes mitrailles
Les tintouins de mauvais goûts ou les calices d'or

Leur présent rachètera ces orgueilleux tintamarres 
Des lentes tourmentes d'heures fardées de rondes 
Désastreuses démences blêmes pleines de cris oubliés

Il faut goûter les larmes qui ne sont pas les vôtres
Baguées de lustres et pauvretés qui fuient le monde
Pour retrouver les perles forgées des aphonies

Dresse toi maintenant dans la couleur des vents
Accepte d'être marqué du lieu qui gît sous ta peau
Remercie et chérie le dans ton voyage d'homme

Parmi les feuilles du printemps boit son vivant
Ses pieds dans le chemin qu’entrouvre tes questions
Pour faire avancer l'étendu de mille siècles

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© Schawn
le 19 mai 2015

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