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© Roger Ballen



De la brèche délivre le rameau couché
Flamme de sang où passe un homme
Entre les lignes à l'heure des conviés 

Tandis que la broyeuse use l'horloge
Pas à pas rampante le long des pages
A l'entour des fins dévorées en silence

Alors que tremblent les plus résolus
Avec des yeux d'hier pour mettre bas
Et qu'on épuise à coups de cloisons

Mots verrous comme sont certaines perles d'eau 
Aux creux brisés des souliers sombres
Lissant le paysage de fables grisantes

Langage est tu là dans ta hutte ?
Las des ciels où l'on te fait marcher
Nu dressé dans ce chariot si étroit

Les plus pauvres se taisent toujours
Se sont les plus beaux mots qui grincent
Dans leurs chaines et savent parler

Comment nommer ces sueurs du cœur
Dans leur sillons de rides déployées 
Sauvant ce qu'elles peuvent de la cargaison

Abolir céans toute fuite en cette stature
Quand tombe la terre qui nous portait
Cendres sous la lampe de nos yeux volés

Credo des routes effarées dans la gorge
La vie qui comme toi contemple les désastres
Des souverains qui aiment les bûchés

Hélas le chant de l'oiseau porte une atèle
Mêlé à l'horreur d'avoir vu s’enivrer
Les masqués vainqueurs dominant tout néant

Voici la potence où devant tous ils te mènent
Leurs rives triomphantes comme un tranchant clapet
Sous les cris des envols plombés de l'enfance

Quelle jade dans l'horreurscope des foules
Désaimante les vagues des étendards flottants
Sans ces chapelets d'idées toutes ré-moulues déjà sues






Le poème infortuné est seul pourtant 
A franchir les bruits et les dicte-actes
Comme toutes aurores d'énièmes soleils




Où vont tes ombres sur leurs bouches
Sinon dans leurs nuits qui soupirent 
Promptes à bercer la trahison de leurs chimères 

Peau aime la place antique où tu serpente à pas lent
Cherche dans les degrés des hiéroglyphes
Le temps évanoui à l’intérieur de sa fange

Ici au fond pour trouver une respiration 
Et fuir tous les butins des lieux absents d'écoute
Où chutent les éclats des comment taire

Oui taire les lettres abritées où je rentre
Avec la grandeur de ce qu'elles attendent 
Pour atteindre non pour vaincre

Je suis parmi nous et me cache 
Où vous m'avez accablé aux ans fermes
Pour écrire vos sourires aimantés grelottants

Vos embuscades furent mon libère
Avec ces mystères et l'esprit des hasards 
De ces souffles aux plus miennes nuits 

Adieu donc aux nombres je te laisse 
Barbouiller de certitudes tes exploits
Pour que chante en corps et encore longtemps 

Ces ondes que toutes peaux aiment
Et où tu me pend 
               
... 
le 15 Août 2015
© Schawn

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